Ce bouquin n’a rien de religieux. Pas de prêchi-prêcha, pas de mission divine, pas de lumière céleste au bout du tunnel. Rien. Si j’ai choisi le mot « Évangile », ce n’est pas pour convertir ton âme. J’ai simplement grandi dans un cadre catholique. Et même si je suis aujourd’hui athée, les mots de cette culture (évangile, péché, rédemption) continuent de me parler. Non parce qu’ils seraient « vrais », mais parce qu’ils ont formé, comme pour beaucoup, mon imaginaire moral. Ce livre n’a rien de sacré. Il est bancal, grinçant, parfois un peu salaud, mais profondément humain. Et si le mot « évangile » t’irrite, respire. C’est pas un piège. C’est juste un clin d’œil. Parce qu’au final, je parle de ce qui nous manque quand on a tout. De ce vide moderne qu’on maquille avec du bruit. Et de cette drôle d’envie qu’on a tous, parfois, de croire… à autre chose.